Charlie Dalin et Paul Meilhat viennent de boucler la Rolex Fastnet Race en IMOCA après seulement 2 jours 17 heures et 2 minutes de course. Les deux hommes réalisent un sans-faute, loin devant leurs adversaires Charal et Arkea-Paprec, attendus en fin de matinée à Cherbourg-en-Cotentin. « On a eu un enchaînement assez magique dans les phénomènes météo, qu’il s’agisse du vent ou du courant » résume le skipper. Preuve de cette domination, Apivia a boxé au-dessus de sa catégorie, allant chercher les géants de la classe IRC Zero à l’image de Skorpios, arrivé hier soir, ou Rambler 88 qui a franchi la ligne un peu plus tôt dans la nuit. Skorpios et Rambler sont beaucoup plus grands, mais surtout, ils sont menés par des équipages pléthoriques qui rassemblent les meilleurs marins du monde. Cette Rolex Fastnet Race constitue un excellent galop d’essai en vue de la Transat Jacques Vabre. Après cette performance hors-norme, la paire Dalin – Meilhat renforce son statut de favori.
Arrivée : Le 11 aout 2021 à 5h27 HF
Temps de course : 2 jours 17 heures 2 min
Charlie Dalin :
Le duo fonctionne bien. Il reste beaucoup de travail, il y avait aussi de très bons compétiteurs en face donc c’est encourageant pour la suite. Il ne faut pas se reposer sur ses lauriers pour autant. Il y a un peu de fatigue mais on a quand même réussi à dormir avec Paul. L’objectif, c’est aussi de commencer à travailler sur un rythme de début de Transat Jacques Vabre donc on a pris des relais très tôt. On a eu un bon enchaînement. Quand on est partis dans le Solent, on avait une bonne vitesse, ça nous a permis de sortir en tête avec deux milles d’avance. Ensuite, on a eu un enchaînement assez magique dans les phénomènes météo, qu’il s’agisse du vent ou du courant. On n’a jamais navigué à contre-courant, on a eu la renverse en premier au niveau de Bréhat et, avant ça, on a profité du courant au Ras Blanchard. Il s’est inversé juste après nous, ce qui a ralenti nos concurrents. C’est un super enchaînement du début à la fin.
Paul Meilhat :
C’est super. Je suis vraiment content de naviguer sur ce bateau qui est vraiment incroyable. Charlie le connaît sur le bout des doigts donc c’est assez facile pour moi de le prendre en main. Je suis vraiment content de cette course. Ce qui a été difficile, c’est le retour puisqu’après le Fastnet, on a fait tout le retour en tirant des bords, dans des conditions de vent assez faible. Même s’ils étaient derrière, c’était assez stressant car les bateaux pouvaient revenir. Toute la journée d’hier, il a fallu se bagarrer avec les brises thermiques dans les baies anglaises. On est content car on a réussi à passer avant le petit temps.
IMOCA Apivia © Paul Wyeth/pwpictures.com