Charlie Dalin et Pascal Bidégorry, à bord de MACIF, viennent de remporter la 50ème édition de la Rolex Fastnet Race. Deux ans après sa victoire à bord d’APIVIA, Dalin réalise à nouveau l’exploit, mais cette fois à bord d’un bateau neuf. Le nouveau MACIF a en effet été mis à l’eau il y a à peine un mois et démontre déjà un incroyable potentiel. Pendant ces deux jours de course, MACIF a longtemps joué derrière Arkea Paprec, mené par Richomme et Eliès. La victoire ne s’est jouée que lors des dernières heures, dans l’ouest de la pointe de La Hague. C’est à ce moment seulement que Dalin et Bidégorry ont réussi à prendre l’avantage qu’ils ont su garder jusqu’à l’arrivée. Sam Goodchild à bord de For The Planet complète ce podium. Les trois leaders sont arrivés en moins de 30 minutes. Une quinzaine d’IMOCA sont attendus dans la nuit.
Charlie Dalin (MACIF) :
« Ce n’était pas du tout un objectif de réaliser un doublé avec un bateau qui a été mis à l’eau il y a moins d’un mois. On a navigué 5 fois en tout et pour tout avant de partir pour le départ. Le bateau est neuf de chez neuf on n’avait jamais eu 35 nœuds encore moins au près. J'étais parti pour faire du bricolage et au fur et à mesure on a changé de mode, on est passés en mode régate, on a vu que cela fonctionnait bien et on a pas sorti la caisse à outils et tout a super bien fonctionné. Dans les conditions qu’on a eu en mer d’Irlande, on a fait des pointes à 40 nœuds.
Le duo avec Pascal a très bien fonctionné aussi. C’était bien le départ était incroyable à foiler au près c’était comme il y a deux ans. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire cette sortie de solent à fond, la course était intense et le bateau a un énorme potentiel. »
Pascal Bidégorry (MACIF) : « Ca a été un final de folie et une course de folie. Au départ j’étais à la mine en train de pousser les manivelles ! C’était engagé. C’est vrai qu’au début on était là pour découvrir le bateau et je crois que 5 minutes après le départ on est passés en mode régate, sans se le dire. On a eu deux, trois petites bricoles mais rien d’important. L’équipe MACIF est super avec tout ce travail. C’était génial, super engagé les bateaux ont un super niveau. »
Yoann Richomme (Arkea Paprec) :
« C’est un beau match. Toute la seconde moitié de course, avec Charlie qui est revenu fort sur nous. C’était génial d’être mis sous pression et de devoir trouver les manettes du bateau. Parce qu’en fait, on n’a jamais vraiment eu de contact avec les autres et Charlie, c’est la référence. Il a une expérience de dingue en IMOCA. Son bateau est très jeune et il sait le mener à un potentiel très élevé. On a beaucoup appris en naviguant toute la journée à côté de lui. C’était génial et nous sommes content d’avoir tenu aux avants postes. C’était un de nos objectifs et on connait un peu mieux le potentiel de ce bateau. On s’attendait à une mer cassante et des bateaux qui n’ont pas vraiment trop de limites au près. C’est des bateaux incroyables.On est venu chercher la confrontation sur cette Rolex Fastnet Race et cette belle 2ème place est quelque part une victoire pour nous. Je suis très heureux de ce que nous avons réalisé avec Yann et toute l’équipe avec ce fabuleux bateau qui a été mis à l’eau fin février de cette année. On a quasiment été en tête de la flotte des IMOCA depuis le départ de Cowes. Puis a suivi une vraie bataille, digne d’une étape de Solitaire du Figaro, avec Macif ! On n’a rien lâché ! »
Sam Goodchild (For The Planet) :
« Nous avons « navigué propre », et nous sommes fiers de cette performance. Il y avait 29 bateaux au départ samedi, et tous les grands noms de la voile. Cette troisième place nous satisfait grandement, d’autant que nous y avons mis la manière. Notre collaboration a été efficace, notre gestion humaine au top. Antoine est un co skipper précieux, auprès de qui j’apprends énormément. Nous naviguons avec beaucoup de rationalité, et identifions en permanence les domaines dans lesquels nous devons et pouvons progresser. Ma confiance et mon plaisir de naviguer sur ce bateau augmentent avec chaque sortie. Nous avons beaucoup observé la concurrence, et en avons tiré chaque fois que possible des leçons. La fin de course a été stressante avec ce vent mollissant et irrationnel. Nous ne nous sommes pas désunis. Nous finissons fatigués car il n’y a pas eu de temps mort, mais très heureux, avec une grosse pensée pour nos amis Thomas et Morgan victimes d’une avarie… »